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Gros plan sur Alexis Coulon - Le Bien Public
Alexis Coulon a démontré que les jeunes pouvaient aussi apporter leur écot en coupe de France - © Photo archives A.P.
« Le déclic aux Deux-Sèvres »Véritable révélation dijonnaise de la deuxième partie de saison, Alexis Coulon a enfin récolté les fruits de son travail. Et crevé l'écran avec Pierre-Luc Perichon lors de la dernière manche de coupe de France.
Alors que le vivier local semblait avoir du mal à propulser un coureur sur le devant de la scène, le Dijonnais Alexis Coulon (21 ans depuis le 17 septembre) a su se faire sa place cette année au sein du SCO Dijon. Si son début de saison avait été plutôt discret (tout de même 13e de Troyes-Dijon), sa victoire d'étape au Tour des Deux-Sèvres a provoqué un déclic. « L'an dernier j'ai débuté en deuxième catégorie, et après avoir gagné trois courses, j'ai participé au Circuit de Saône-et-Loire et à quelques manches de coupe de France, mais sans résultat notable.»
Coulon surprend Auber et prend confiance
Ayant arrêté son bac pro il y a un an et demi, Alexis Coulon s'est concentré sur le vélo, mais jusqu'à juin, ça ne souriait pas trop. « J'étais dans les échappés, mais il me manquait quelque chose pour être là dans le final. Aux Deux-Sèvres, Auber provoque un premier coup de bordure de 25, puis une autre de 13 et un dernier de cinq. À chaque fois, je suis dedans et dans le dernier, je me retrouve avec deux mecs d'Auber dont Pioline. Avec Cantournet (UV Aube) - son futur coéquipier - on a contré tous les attaques. L'arrivée en légère bosse m'avantageait et j'ai choisi de prendre la roue de Pioline car Romuald (Bourdel) m'avait prévenu que c'était le plus rapide.»
Si son gabarit (1,74 m, 60 kg) ne le prédispose pas aux sprints massifs, son côté puncheur lui permet d'être à l'aise dans les petits groupes et quand le final est en bosse. L'arrivée au Pertre (coupe de France), en montée, lui avait d'ailleurs permis de prendre une belle 4e place. «Je mise sur mon explosivité dans ce genre de final.»
Des qualités qui allaient lui permettre de faire encore mieux à Blangy (2e derrière Perichon et du coup 13e au classement individuel de la coupe de France). «À partir des Deux-Sèvres, où on a gagné tous les deux, Pierre-Luc gagne au pays de Gex et on a pris pas mal de confiance. Du coup, on était souvent dans les bonnes échappées. À Blangy, il y avait beau avoir Daeninck, Plouhinec et Drancourt avec nous, Pierre-Luc leur a fait mal dans la bosse et on savait que derrière au sprint on avait une belle chance.»
Pour l'an prochain, Alexis Coulon peut donc être ambitieux, même s'il sait qu'il faudra être prêt tôt dans la saison avec deux coupes de France durant la même période que Troyes-Dijon et le Dijon-Auxonne-Dijon.
Publié le 08/10/2009
Anthony Prost - Le Bien Public
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