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Han : « Pourquoi j'arrête ? »
Malgré son excellent début de saison, David Han, au premier plan, a décidé de mettre après un début de saison très encourageant - © Emmanuel Rister - Le Bien Public
Meilleur Dijonnais de ce début de saison, avec Jérémie Dérangère, le Troyen David Han (24 ans) a décidé de raccrocher au soir de Troyes-Dijon. Il s'en explique.Depuis le 22 mars, David Han n'accroche plus de dossard à son maillot, et fait désormais partie du staff du SCO Dijon-Team Lapierre. Si cette décision a pu surprendre, au vu de ses performances, le ' 'retraité '' ne regrette rien car tout était planifié.
- David, vous réalisez un superbe début de saison (2e d'une étape des trois jours du Vaucluse, 4e de Paris-Troyes, 8e de Troyes-Dijon). Pourquoi avoir arrêté si tôt ?
« Elle date en fait de l'année dernière. Quand au mois d'octobre, j'ai discuté avec l'équipe pour renégocier ce que je voulais faire la saison d'après, Romain (Mary) m'a proposé d'intégrer le staff en tant qu'entraîneur. Je viens de finir ma licence de STAPS, j'ai passé mon brevet d'Etat et ça me paraissait être la bonne opportunité au bon moment. J'avais donc décidé en accord avec l'équipe de faire dix courses et de terminer à Troyes-Dijon. »
- Pourquoi cette décision de raccrocher alors que vous n'avez que 24 ans ?
« Je suis conscient de mes possibilités, et si j'étais monté chez les pros, je ne pense pas que j'aurai pu avoir de grandes ambitions. »
« Finir sur mes courses préférées »
- Pourquoi avoir choisi de terminer sur la course Troyes-Dijon ?
« Au départ, Romain m'avait proposé de courir jusqu'à Dijon-Auxonne-Dijon, car c'est une course qui peut me convenir. Mais entre ces deux courses du club, il n'y en avait pas vraiment qui m'excitaient (Saint-Etienne, un chrono de coupe de France). »
- Les bons résultats ne vous ont pas incité à prolonger l'aventure ?
« J'ai sans doute eu de bons résultats aussi parce que j'ai eu une approche différente de ma saison. Je savais qu'elle allait se terminer en mars et j'ai donc passé un hiver studieux puisque j'avais déjà couvert 9 000 km au départ de Troyes-Dijon. J'avais aussi moins de pression. »
- Quel est votre rôle aujourd'hui dans l'équipe ?
« Je suis sur les courses en tant qu'assistant ou mécano et je m'occupe aussi des massages. J'ai donc moins mal aux cuisses, mais un peu plus aux mains (sourire). »
- Ce n'est pas trop difficile de ne plus être sur le vélo ?
« Quand pour ma première course à Saint-Etienne, il y a eu de la pluie toute la journée, j'étais bien content d'être plutôt au bord de la route et de conduire le camion... »
- Pensez-vous que dans deux-trois ans l'envie de recourir en élite amateurs vous rattrapera ?
« On ne sait jamais, mais je pense que j'ai tourné la page des courses de 1re catégorie. »
- En regardant en arrière, quels moments forts allez-vous conserver ?
« J'ai pris beaucoup de plaisir pendant mes deux années au SCO Dijon aux côtés d'Olivier (Grammaire), Jérémie (Dérangère)... Mais si je devais ne garder qu'une course, je dirais Paris-Troyes 2009. Face à une concurrence qui n'avait jamais été aussi relevée, chez moi, je me suis vraiment bien senti dans les bosses et c'est sur une de mes attaques, que le coup final de six est parti. La course faisait 175 km et dans les dix derniers j'avais des crampes, mais arriver pour la gagne à Paris-Troyes c'est vraiment super agréable. »
Propos recueillis pa Anthony PROSTLe Bien Public
jeudi 9 avril 2009
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