• Sur les pavés d'Ennetières, Julien Fourrier n'a pas tremblé - © lavoixdessports.com

    Sur la ligne de départ de l'épreuve hier matin, nombreuses étaient les équipes habituées aux joutes nordistes et flamandes, où le vent et les pavés font figure de fidèles épouvantails.

    D'autres formations, comme le SCO Dijon, n'hésitent pas à faire le déplacement chez les « Ch'tis » pour étoffer leurs aptitudes physiques et s'endurcir mentalement.

    Romuald Bourdel, directeur sportif de la formation bourguignonne de DN1, expliquait les raisons qui le poussent chaque année depuis 2005 à participer à une telle épreuve. « En venant à Pérenchies, mes coureurs font l'apprentissage des bordures et de l'importance primordiale du placement avant d'entrer sur un secteur pavé, sur lequel la plupart d'entre eux n'avaient jamais mis encore leurs roues jusqu'à aujourd'hui (hier). » À l'amorce du premier passage pavé, le discours, glissé dans l'oreillette, s'en ressent : « Si on n'est pas guerriers, on ne va pas exister les gars. Maintenant, on débranche le cerveau, on est méchant sur le vélo. » Présent dans la bonne échappée des vingt-neuf, Pierre-Luc Perichon a manqué de réussite en perçant au beau milieu de la caillasse alors qu'il tenait la dragée haute aux flahutes jusque-là. Mais celui qui compte s'installer l'année prochaine à Lille s'est déjà renseigné auprès de ses compères douaisiens pour dompter plus aisément les pavés à l'avenir.

    À l'image de Roubaix Lille Métropole, le SCO Dijon est aussi réputé pour son travail de formation. Mark Renshaw, actuel poisson-pilote de Cavendish, est ainsi resté un an en Bourgogne.

    Romuald Bourdel, également président de l'Association des clubs cyclistes de Division Nationale (ACCDN), est bien placé pour apprécier à sa juste valeur le travail d'une formation continentale, « un niveau qui me plairait vraiment bien »...

    DAMIEN LEMAÎTRE PHOTO STÉPHANE MORTAGNE
    La Voix des Sports


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  • Mark Renshaw a trouvé sa place au sein de l’équipe Columbia, qui a déjà gagné plus de 50 courses cette saison © Le Bien Public - Anthony Prost

    Renshaw, poisson pilote
    Passé une année dans les rangs du SCO Dijon, l’Australien Mark Renshaw est aujourd’hui la dernière rampe de lancement de Mark Cavendish chez Columbia. Nous l’avons rencontré à Tonnerre.

    Jeudi matin, au pied du bus de l’équipe Columbia, nous avons discuté quelques minutes avec Mark Renshaw, poisson pilote de Mark Cavendish dans les sprints, et qui avait notamment remporté trois étapes du Tour du Loiret sous les couleurs dijonnaises (2003).

    Mark, vous avez déjà conduit Mark Cavendish vers quatre victoires sur ce Tour, est-ce que la joir est la même que si vous aviez gagné ?

    « Bien sûr que j’aimerais gagner moi-même, mais le Tour de France est une course tellement dure que le but des huit gars de l’équipe est d’aider Cavendish pour gagner des étapes. (Il ajoute avec un grand sourire) Mon rêve serait un jour d’avoir la possibilité de sprinter avec un Mark Renshaw pour m’emmener. »

    Comment êtes-vous arrivez chez Colombia ?
    «À la fin du partenariat du Crédit Agricole, la meilleure solution pour moi était de rejoindre cette équipe pour aider Cavendish dans les sprints. »

    L'équipe est composée d'une multitude de nationalité, mais ça semble vous réussir ?
    « Chacun apporte un peu de sa culture, et ça joue en notre faveur pour les résultats. Pour moi, parler ma langue maternelle est aussi un plus. »

    Etre le dernier étage de la fusée Colombia, ça doit mettre une sacrée pression, non ?
    « En fait, il faut être très vigilant durant les dix derniers kilomètres et pas seulement dans le dernier. La vitesse du peloton est très élevée à ce moment-là et il faut rester le plus possible ensemble dans l’équipe.Moi, je dois veiller à ce que Mark(Cavendish) soit toujours à proximité de moi. »

    Quels souvenirs gardez-vous de Dijon ?
    « Je me rappelle d’avoir beaucoup roulé dans les vignes dans de beaux paysages. Je roule parfois avec George (Hincapie) dont la femme est dijonnaise. J’ai eu de bons résultats avec Dijon et ça a été la première étape de mon passage chez les pros. »


    Vous verra-t-on a Dijon pour le critérium et comme leader du sprint sur la Vuelta ?
    « Je ne sais pas encore si je serai à Dijon, pourquoi pas avec George. mais concernant le Tour d’Espagne, je l’ai fait une fois, ça suffit... »

    PROPOS RECUEILLIS PAR ANTHONY PROST

    Le Bien Public
    samedi 18 juillet 2009



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  • En ratant les bonnes échappées, les coureurs du SCOD sont passés à côté de leur championnat. Rageant - © www.sportbreizh.com

    Trois : Sur les sept coureurs du SCO Dijon qui ont pris le départ, trois ont terminé la course. Les Dijonnais hors du coup Plouhinec a réglé ses deux compagnons d'échappée au sprint.

    Avant le début de la course, Romuald Bourdel, le directeur sportif était très clair : « On pourra être déçu de nous si l'équipe, à un moment ou un autre, ne pèse pas sur la course. Après, le résultat est plus aléatoire en raison des circonstances de course. La défaite n'est pas grave quand on a tout donné. » Si, sur le tableau noir, les intentions étaient belles, la réalité fut tout autre. Les Dijonnais n'ont que trop peu pesé sur une course d'une rare intensité. Dès le coup de pistolet,Olivier Grammaire prenait pourtant les devants, mais le peloton ne l'entendait pas de cette oreille et revenait aussitôt sur le dernier vainqueur du Tour de Côted'Or. Finalement, la première bonne échappée, qui comptait sept hommes, partait sans le moindre Côted'Orien. Et lorsque le groupe de tête passa à vingt cinq unités, Perichon et Pompanon se trouvaient rejetés dans un second peloton naviguant à vingt-huit secondes. Ils ne parviendraient jamais à rentrer. Jérémie Derangère y était parvenu, lui, dans la roue du futur vainqueur, Samuel Plouhinec. Mais au moment de la jonction, un nouveau coup est parti. Et le coureur du SCOD n'a pas pu suivre. Les efforts fournis pour chasser les coureurs échappés et gommer ainsi le mauvais timing des Dijonnais, qui ont malheureusement raté le bon coup, ne lui permettaient pas de répondre. « Après, les meilleurs étaient devant. Et là, c'était fini », constatait le côte-d'orien le mieux classé. Devant, tout le monde se rendait coup pour coup. Les attaques devenaient incessantes. Finalement, la tête de course ne comprenait que trois hommes à trois kilomètres de la ligne : Plouhinec (Team Wilo Agem 72), Vichot (CR4R Roanne) et le Creusotin Frédéric Finot. C'était le tiercé dans l'ordre. Derrière, les Dijonnais arrivaient au compte-gouttes. Derangère prenait la 61e place à plus de six minutes (6'32''), Grammaire (71e) et Coulon (74e) terminant à 11'18''. Même s'ils avaient tout donné, le verdict de la course avait un goût amer pour les Dijonnais.

    Julien LEDUC

    Le Bien Public
    dimanche 28 juin 2009



    RÉACTIONS
    ROMUALD BOURDEL Directeur sportif du SCOD « Un temps de retard »
    Quand il (Dérangère) est revenu, ils ne lui ont pas laissé le temps de souffler. " Romuald Bourdel, directeur sportif du SCO Dijon" « Pierre-Luc (Perichon) et Jérémie (Dérangère) avaient de bonnes jambes, mais après avoir raté le premier coup, ils ont dû fournir de gros efforts pour revenir. Nous avons toujours eu un temps de retard.»

    JÉRÉMIE DERANGÈRE 61e de la course « Une petite déception »
    « En dix ans je n'ai toujours pas gagné, donc je ressens légitimement une petite déception. Mais quand nous sommes rentrés sur le groupe de tête, les meilleurs sont repartis. Et là, c'était fini.»

    Le Classement :
    1. Plouhinec (Team Wilo Agem 72), les 171,9 km en 4h11'44
    2. Vichot (CR4C Roanne) mt
    3. Finot (Creusot Cyclisme) mt
    4. Szkolnik (Midi-Pyrénées) à 7''
    5. Bagot (Velo Club la Pomme Marseille) 23''
    6. Daeninck (CC Nogent-sur-Oise) 1'58
    7. Teillet (UC Nantes Atlantique) 2'42
    8. Edet (Team Wilo Agem 72) 2'57
    9. Martinez (Creusot Cyclisme) 3'51
    10. Pinot (CC Etupes)mt
    11. Lebas (AVC Aix-en-Provence)
    12. Geniez (Velo Club la Pomme Marseille) 3'54
    13. Charrier (Team Wilo Agem 72) 4'33
    14. Gredy (CC Etupes) 4'35
    15. Luminet (CR4C Roanne)
    ...
    61. Jérémie Derangère (SCO Dijon) 6'32
    71. Olivier Grammaire (SCO Dijon) 11'18
    74. Alexis Coulon (SCO Dijon)

    110 coureurs classés.
    Abandons : Brigaud, Perichon, Pompanon, Tevenot.


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  • L'ancien pistard est un des meilleurs atouts dijonnais © Régis Garnier - velofotopro.com

    Championnats de France - Course en ligne amateurs
    Pierre-Luc Perichon vit une riche semaine. Quelques jours après avoir remis les dernières copies de son DUT génie mécanique et productique, le jeune homme de 22 ans, va aborder un autre objectif : les championnats de France. « J'ai calqué ma saison là-dessus. ça fait deux mois que je m'entraîne pour ça. J'ai un rôle d'outsider à jouer. Mentalement et physiquement, je suis confiant », développe le coureur originaire de l'Ain.

    Un département où il a grandi, où il a donné ses premiers coups de pédale (sous le maillot de Saint-Vulbas) et où il s'est taillé une solide réputation de pistard. « C'est sur la piste que j'ai obtenu mes premiers résultats », explique le champion de France cadets et juniors de course à l'américaine.

    C'est finalement un coureur complet qui sort de l'école de la piste. « Je suis polyvalent. Je roule, je sprinte et je grimpe bien », poursuit le récent troisième du chrono des championnats de Bourgogne, qui a rejoint le SCO Dijon cette saison. Et Perichon s'épanouit dans la structure côte-d'orienne. « L'ambiance est très importante dans une équipe. A Dijon, ça me convient parfaitement avec des gars qui ne se prennent pas la tête comme "Dédé" (Dérangère) et Olivier (Grammaire) », décrit celui qui a débuté une étape du Tour du Nivernais-Morvan avec un boyau autour des épaules. « J'aime bien déconner, mais attention », prévient-il, « il y a un temps pour tout. »

    Il y a en effet un temps pour tout. Si cette saison, le coureur multicarte du SCOD a achevé son cursus universitaire pour se confectionner « un bagage », il va entièrement se consacrer au vélo l'année prochaine. « Je vais tout donner pour passer professionnel afin de n'éprouver aucun regret », révèle celui qui pourrait appliquer cette philosophie dès demain sur le circuit costarmoricain.

    Matthieu Boedec

    Le Bien Public
    vendredi 26 juin 2009


     


    18 commentaires
  • Jérémie Derangère en outsider © Régis Garnier - velofotopro.com

    "Outsider" du championnat de France amateur samedi, comme il se définit lui-même, Jérémie Dérangère (SCO Dijon) se livre à www.directvelo.com à la veille du rendez-vous tricolore.

    DirectVélo : Comment juges-tu ta forme du moment ?
    Jérémie Dérangère : Assez bonne. J'ai pas trop mal marché au Tour du Nivernais Morvans et j'ai terminé 4e auparavant en Coupe de France [sur la Val d'Ille U Classic, NDLR]. Je suis sur la pente montante alors que les autres années, j'étais en forme en avril mai et beaucoup moins de juin à août. Désormais, je calcule moins mes efforts. Si je ne suis pas devant sur une course, je ne me lance plus dans de longs raids pour revenir en tête.

    Tu cours donc à l'économie ?
    Ça ne me plaît pas trop, ça... Mais je m'y oblige ! Et je constate les résultats : je supporte mieux la chaleur que les autres années. Peut-être que je suis moins cramé. Attention, ça ne veut pas dire que je vais gagner samedi !

    Jean-Christophe Péraud est-il l'homme à battre ?
    Oui ! Au Tour du Nivernais Morvan, il a fait tempo toute la journée. Je l'ai attaqué comme je le fais avec Plouhinec et il est venu me chercher à chaque fois. Comment se débarrasser de lui au championnat ? Ce sera presque impossible ! Il faudrait qu'un bon groupe arrive au sprint. Et encore ! Il ne faudrait pas lancer trop tôt car il est capable de revenir dans les 20 derniers mètres. Sa force, c'est qu'il est sûr de lui... Quant à moi, je suis dans une position idéale : un simple outsider.

    Ton nom revient pourtant dans les quatre ou cinq noms de favoris !
    Je suis beaucoup moins attendu que Péraud. Plouhinec, Daeninck, Charrier, Clain, Vichot... Nous sommes au moins une quinzaine à ce niveau-là.

    Interrogés par un sondage en ligne, la majorité des lecteurs de www.directvelo.com pensent qu'un coureur espoir a ses chances de l'emporter. Qu'en penses-tu ?

    La distance - 172 km ! - favorisera sans doute un coureur expérimenté. Le parcours est au moins aussi difficile qu'à Semur-en-Auxois l'an passé. La répétition des bosses fera des dégâts. La deuxième est presque un peu trop dure pour moi. Mais je me rattraperai avec la succession des relances. Ça, j'aime bien !

    Le scénario parfait, pour toi, ce serait un sprint ?

    Oui, mais dans un groupe de 10 à 12 coureurs. L'arrivée est piégeuse pour un sprint massif. Elle est en cuvette. Les gars qui lancent peuvent se coucher et ceux qui sont battus à 400m de la ligne peuvent gagner en suivant l'aspiration ! Mais le scénario d'un sprint a vraiment très peu de chance de se produire.

    S'agit-il de ton dernier championnat de France ?

    Tout dépend ! On n'arrive pas loin de la fin... Si je continue le vélo l'an prochain, peut-être que je laisserai ma place à un jeune de l'équipe pour le championnat. C'est ce qu'a fait Romain Mary cette année, alors qu'il a déjà remporté le titre et que le jeune ne s'imposera certainement pas samedi. Mais laisser à un espoir la chance de participer, c'est beau.

    samedi 27 juin, 00:20

    www.directvelo.com

     

     


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